L'écriture du peintre ...

 

« Les poètes ne dessinent pas. Ils dénouent l’écriture et la renouent ensuite autrement. »

Jean Cocteau

 

 

Depuis trois ans, le peintre, dessinateur et sculpteur,

Reza Baharan

participe à l'atelier En Corps de Page.

Afin que, avec ses talents d'écrivain,

vous puissiez aussi découvrir un peu

de la magie de ses dessins

nous lui consacrons cette page ...

 

Avec un merci immense à Hélène Rigaud, la scribe des textes de Reza :-)

 

Le texte d'Omar khayam qui ouvre la vidéo

est dit en persan - farsi ou parsi - par Reza Baharan

acompagné par Gilbert Benony à la guitare.

PEINTRE

 

Avant tout, un peintre est un scientifique.

Il doit connaître tout, tout ce qui se passe autour de lui.

Il doit toucher, sentir et voir pas comme tout le monde.

Il ne connait pas la haine.

Il aime le silence et l’amour.

Il aime la beauté.

Il aime tout et rien.

Il est pour travailler.

Il travaille en symbiose avec ses mains et les yeux.

Il est égocentrique.

Il aime tout.

Il aime la douceur et l’harmonie.

Il déteste la guerre et l’affrontement.

Il voit l’ombre et la lumière et la couleur que personne n’aperçoit.

Il voit l’harmonie de tout. Lui-même doit être harmonieux : son regard, sa façon de tenir debout, marcher, parler, penser doit être harmonieuse et symétrique.

Il ne doit pas salir ni se salir.

Son travail doit-être plus beau qu’en réalité.

Il doit être extrêmement fragile, dur.

Il doit être humble.

Il doit avoir confiance en lui.

Il ne doit pas marcher sur la platebande des autres.

Il ne doit pas céder ce qu’il croit.

Il ne doit pas gaspiller ce qu’il possède.

Il apprend minute par minute sans distinguer, sans l’appartenance jusqu’à sa mort.

Il doit voir loin, très loin.

Il ne doit pas avoir peur de la mort, c’est la mort qui doit avoir peur de lui.

Son travail ne doit pas être jugé par les ignorants et les profiteurs (comme les marchands et critique d’art mal-consciencieux).

Son travail doit être jugé par le sentiment de spectateur.

Le peintre est un des piliers de la civilisation.

Il doit attendre rien de rien, et de personne.

Si par malheur le peintre n’arrive plus à travailler, il est mort et enterré.

 

Une personne belle peut être affreuse, une jolie personne restera toujours jolie.

On peut s’embellir, mais on ne s’enjolie pas.
Le mot joli est inventé, mais la beauté est la création du cerveau.

 

CRAYON (Caverne)

 

Il y a 55 000 ans, j’étais un jeune homme petit, chétif.

Je vivais seul au bord de la mer, je me nourrissais en pêchant de petits poissons.

J’avais toujours un bâton au cas où !! Mais avec, je dessinais sur le sable, je traçais des signes, je gribouillais.

 

Un jour, j’ai rencontré une femme toute habillée en blanc, elle a totalement transformé ma vie, j’ose dire, grâce à elle, l’homme est sorti de la grotte.

Je m’avance et je lui demande sa main !

Elle me regarde en disant :

Je suis vraiment désolée vous refuser, mais sachez que la femme a besoin de la protection, de l’assurance.

Elle a besoin un lieu doux pour s’y reposer.

Elle a besoin plusieurs lits pour elle et pour ses petits.

Elle a besoin la viande de bison pour nourrir ses enfants.

Enfin, elle a besoin un homme fort pour dégager les animaux sauvages qui rôdent autour de la maison. Etes-vous capable, vous, assumer tout ça ?

J’étais en train de réfléchir pour lui répondre… elle était déjà disparue.

Avec une grande tristesse, je rentre chez moi et je n’avais même pas envie de manger.

 

Un jour, j’ai décidé d’aller chercher un lieu digne d’elle.

J’ai mis 365 et un quart de jours et enfin, j’ai trouvé une grotte, immense. Je me sentais encore plus petit là-dedans.

Un soir, j’étais en train de griller mes poissons, je touillais le feu avec le bout de bâton, je pensais à elle.

Le bâton dans ma main je disais : Si un jour je pourrais dessiner sur le sol dur sans que l’eau de la mer ne l’efface, je serais l’homme le plus heureux du monde.

Cela a marqué !!!

 

J’étais heureux ; je sautais, je criais, je hurlais, je chantais, je dansais, enfin je suis sorti dehors en criant Eureka !!

Pendant sept jours et sept nuits, je n’ai ni mangé, ni bu !! Je n’ai fait que dessiner sur le sol, sur la paroi, sur le plafond.

Au bout du septième jour, j’ai invité tout le clan.

Le mâle dominant du clan me regarde en disant : Tu as oublié le Mammouth.

C’est vrai, j’avais oublié de dessiner le Mammouth !

J’ai promis lui en dessiner un.

Il me demande : Qu’est-ce que tu veux en échange ?

Sans réfléchir, j’ai dit : La viande de bison.

-Rien que ça ?

-Oui ! mais par jour !

Il ordonna qu’on m‘apporte un bison par jour.

J’étais heureux, tranquille.

 

Un jour, je me balader sur la plage, les mains dans les poches, en fredonnant !!!

J’ai vu la Dame Blanche qui réapparaît.

J’étais pétrifiais, aphone.

En souriant, elle me dit : Vous avez réussi, je vous nomme CHARLIS .

J’ai dit : Non !!!

Elle est encore disparue.

Je me suis retrouvé à Paris, chez Charlie !!! Et j’y suis toujours.

POUR UNE SEANCE DE POSE

 

Depuis quelques années, je ne peints plus, je me consacre à dessiner toute la journée.

L’autre jour, j’ai invité une dame que je connaissais déjà à poser pour moi.

J’ai deux heures devant moi pour la convaincre de la procédure de mon travail avec une femme.

Je l’ai invitée dans un restaurant pour lui expliquer et convaincre ou pas.

Nous voilà dans l’atelier. Je lui fais visiter mon atelier qui ne ressemble à aucun atelier du peintre.

Tout est nickel ! Vous voyez les feuilles rangées, posées l’une sur l’autre, posées sur une étagère en bois. D’autre part, les feuilles de peinture et les dessins terminés sont posés l’un sur l’autre bien proprement signés et datés.

Peu de toiles visibles.
J’invite le modèle dans une pièce où il y a un lit où elle va débuter la pose.

Je lui offre deux ou trois tissus propres de différentes couleurs, qu’elle doit enrouler sur son corps nu.

Pendant ce temps-là, je me prépare. Je prends une liasse de papier blanc, épinglés par une grosse pince, sur une planchette. D’autre part, je prends une boîte en métal, pleine de graphite pur, de différentes longueurs et tailles.

Je l’invite à se mettre sur le lit, bien emballée dans son tissu qu’elle avait choisi.

Comme elle connaissait déjà mes instructions pour la pose.

A partir de ce moment-là, c’est elle qui décide enlever et se découvrir petit à petit, ou pas, ou carrément arrêter la pose.

Si la pose continue, j’ai qu’un seul droit de lui demander de faire un arrêt d’image pour une ou deux minutes.

C’est le temps de terminer mon croquis.

(Et c’est terminé)

 

PLACENTA

 

Je devrais quitter mon placenta, que ma mère avait accroché à mon nombril.

Donc, c’était mon placenta, mon garde à manger, nous deux, étions lié l’un à l’autre, physiquement, c’était mon tout. Je ne pourrais jamais vivre sans mon placenta.

 

Un jour, je ne sais pas qui avait décidé nous séparer.

Je vous dis que c’était du, inhumain, sanglant, je hurlais, je me bagarrais.

J’étais baigné dans le sang.

On m’a fait sortir sans demander mon avis et surtout on m’a fait sortir d’un tunnel rempli de sang, je m’étouffais.

On m’a coupé ma ration, mon garde-manger.

En plus, j’étais obligé de passer un tunnel sombre, accidentée, et hop !! Brusquement, j’étais à un endroit extrêmement lumineux, inhospitalier, j’étais aveuglé pendant plusieurs mois.

 

Et quand j’ai pu voir, j’ai hurlé ; j’ai vu des géants autour de moi.

 

Je me suis évanoui.

 

CERVEAU

 

Où sont ces scientifiques, ces chercheurs pour enregistrer tout le contenu de tous les cerveaux des hommes et des femmes et les sauvegarder d’une manière ou d’autre, sans oublier discrets et timides (surtout).

Et comment enregistrer ?

Nos prochains demanderont tous cela !!!!

 

 

ADAM ET EVE

 

Qui est-ce qui a écrit ce livre ?

 

Le sujet de ce livre est incroyable : Adam et Eve !

Simple, très simple, même simplet !

Et après, on copie. Au moins plus de trois fois.

Pourquoi pas moi ?!

En copiant ce livre, on n’a même pas ni ajouté, ni réduit

 

L’histoire, c’est un couple qui est destiné à peupler notre terre.

Pendant longtemps, le couple était gâté à mort, dans un lieu paradisiaque.

Une faute ! Une grosse faute de la part d’Eve, décidemment, c’est la femme qui a commis la faute !!

Elle a touchée et manger le seul fruit interdit, la pomme. Cette maudite pomme qui était offerte à Eve par un animal phaliforme !

Et Dieu, n’en supportant pas, les a envoyés (le couple, Adam et Eve) sur la terre, la nôtre, Troisième objet qui tourne autour d’un soleil, qui est la nôtre. Rien que la nôtre.

 

Et les ennuis commencent !

 

D’abord dans la famille Adam et Eve, il n’y a que deux garçons ! Je pense, le couple avait décidé, pas engendrer de fille.

Dans cette famille nombreuse, un garçon normal et un deuxième garçon, psychopathe, malade, magnaco-dépressif, jaloux à un point qu’il tue son frère et les parents ne disent rien (c’est normal) dans cette famille.

 

Les jours, les mois, les années passent.

Un jour, le seul frère restant dit à sa mère : Maman ! j’ai tué mon frère et maintenant, je vais tuer mon père. Qu’en penses-tu ?

Eve lui répond : - Non ! mon fils, nous somme sensés d’être la première famille de l’humanité et grâce à nous, il y aura des milliard d’hommes sur terre. Si par malheur tu tues ton père, l’humanité s’arrêtera là mon fils.

- Maman !! Est-ce que tu sais ce que tu dis ?! Réveilles-toi, mon père Adam est incapable de te donner une file !! Cela nous manque dans la famille, entends-tu ?? Comment veux-tu qu’on fasse des rejetons ?

Eve lui répond : J’en sais rien mon fils. Ce que je sais, dans deux mille ans, l’humanité comptera 9 milliards d’individus.

- Maman ! Je te propose ainsi : que je tue mon père et je t’épouse, et on fait plein de filles et garçons et tous se marient entre frères et sœurs, et on atteindra bientôt, en deux mille ans, des milliards d’individus malades, débiles mental sur terre !!

 

Ouf ! je me réveille et j’entends à la radio : les scientifiques et anthropologue ont découvert Lucie !

 

Vous vous rendez-compte. Même les scientifiques s’y mettent à écrire Adam et Eve !

Quel cauchemar !!!

 

 

QUEL GÂCHIS

 

Quel gâchis d’avoir vécu dans un pays où les imbéciles régnaient !

Où les femmes étaient obligées de supporter les âneries de ces imbéciles !

Où les jeunes filles étaient obligées de donner leur fortune à la clinique, qui s’enrichissait en fabricant des hymens artificiels.

Où l’avortement était trop cher payé !

Enfin où l’on était obligé de cacher l, même supprimer le mot le plus précieux qui s’appelle amour.

 

REPOS

 

Sommeil, hibernation, attente patience.

Sans lumière et nuit sombre.

Prendre la force et rebondir.

Implique dans la force et travail.

Bouger, courir.

C’est le parfum de la vie.

Trop de repos, ça pue, ça lasse, ça démoralise, ça démolit et ça tue.

 

 

IL ETAIT UNE FOIS

 

Il était une fois un clo clochard d’Asie. Il vivivait avec une personne sonne sonne sonne.

Il ouvre la porte, c’était un vieillard qui lui donne l’argent, beaucoup d’argent, de gens, de gens, de gens.

Clos Clos ne savait pas ni lire, ni compter ; il était embarrassé, cela lui avait posé un gros problèm, blème blème blème…

Ce gros problème était l’argent de gens, gens, gens. Enfin, c’était l’argent qui lui posait un problème blème blème blème.

 

Il crie à l’aide !

 

1er jour : Un milliardaire frappe à sa porte : Vous avez besoin d’aide ? lui dit-il ?

- Va-t’en gros milliardaire, de l’air de l’air de l’air.

 

2ème jour, d’autre personne sonne, sonne, sonne. C’était une jolie jeune fille au visage d’ange : Vous avez demandé à l’aide ? lui dit-elle ?

- Va-t’en satin, satan, satin satin satin.

 

Enfin, 3ème jour, la porte sonne sonne sonne.

- Qui est-là ? demande le Clos Clos d’Asie ?

- Je suis une clocharde, dit-elle, avez-vous besoin d’aide ?

Clos Clos lui ouvre ses bras en disant : C’est toi, toi, toi.

La clocharde lui répond : Oui, c’est moi, moi, moi.

Clos clos lui demande : Comment tu résous mon problème blème blème blème ?

Elle crie : T’inquiètes, quiète, quiète !!! Moi seule peux résoudre ton problème blème blème blème.

- Le voici ! Comment !?!!

- On efface tout, dit-elle, tout, tout, tous, tous.

Et on recommence ensemble sans problème blème blème blème.

 

 

DEPRESSION

 

Tout est vide

Tout est noir

Tout est sale, moche, difforme, fané

Tout est difforme

Tout est laid

Poussiéreux, mal fait

Tout est angoissant

Tout est sombre

Sablonneux, filandreux, passé, fané

Tout est pâteux

Tout est avachissant

Tout est pâle

Farineux

Aveuglant

Et tout est insupportable.

 

POUVOIR

 

Pouvoir, c’est l’impuissance.

Ma mère disait : Ceux qui cherchent le pouvoir, c’est pour en abuser.

 

La personne qui cherche le pouvoir parce qu’il est impuissant.

L’homme puissant ne cherche pas à montrer son pouvoir.

 

Regardons les animaux :

Un lion est visuellement tranquille, paisible, il ne fait pas peur.

Mais une hyène est visuellement méchante et fait peur.

L’un cherche le pouvoir, l’autre est le pouvoir.

 

Si on ne cherche pas le pouvoir, automatiquement, on acquiert le pouvoir.

La faute est dans l’abus.

 

REVOLTE

 

L’enfantillage

Ras-le-bol, se manifester

La faiblesse et son angoisse

Violence, souvent se rallie contre le pouvoir.

 

On ne devient pas un puissant par hasard. Tous se rallient.

 

 

TCHADOR (Roya)

 

C’est un garçon de 11 ans. Il est attiré par les femmes.

Un jour, il aperçoit une femme en tchador.

Il la suivait toujours, quelques mètres plus loin et à contre-jour. Il ne la quittait jamais.

Il fantasmait sur elle, toujours nue sous son tchador.

- Ah ! Si j’étais un peintre, un sculpteur, un dessinateur ! J’aurais fait des milliers de milliers de croquis d’elle : assise, debout, couchée, rien que d’elle sous son tchador.

 

En fait, il n’a jamais ôté ce fantasme de sa tête.

Je me rappelle, il disait : Si on voit le détail du corps humain, cela gâche toute l’imagination ; autrement dit, voir un peu flou vaudra mieux.

 

Un jour, il ose. Il va chez elle en lui demandant si elle a besoin d’aide, par exemple : des courses ou le bricolage, tout genre.

Il sonne à la porte et dit : Madame Roya ! (c’est son prénom, cela veut dire en persan le rêve). Que c’est joli son prénom : Roya !!...

 

- Peux-tu aller me chercher un kilo de pain mon garçon, en me donnant l’argent pour.

Il était heureux, il volait, il chantait en disant : Youpi ! Elle m’accepte.

Un jour, il lui enregistre, dans son petit magnétoscope, plein de bruits étranges, le chant des oiseaux, le vent, les différents bruits de voitures, les sifflements et les hululements des oiseaux de nuit, les grondements de typhon, à l’occasion, il avait même enregistré les hurlements de diable de Tasmanie… etc… etc.

 

Il frappe la porte et Madame Roya lui ouvre, toujours en tchador de couleur rose, transparent. J’étais heureux, dit-il.

 

C’est parti, il était tout le temps chez elle. Madame Roya se laissait faire de son côté.

Il était comme son chien ; il était devant, derrière, de côté, pourvu qu’elle soit à contre-jour.

Pour lui, Madame Roya était une star. Il mangeait, il buvait, il dormait, il rêvait, enfin il vivait pour elle.

 

Un jour, il lui apporte son fameux magnétoscope dont il était si fier.

Il lui explique comment il fonctionne et il lui laisse tout.

Le lendemain, Madame Roya lui rend tout, en disant : Ton appareil m’a rendu malade, j’ai passé toute une nuit cauchemardesque.

Elle lui explique : Cette nuit, j’ai vu des chauves-souris qui m’arrachaient les cheveux, et les chouettes tournaient au-dessus de mon corps, et toute une colonie d’hyènes hurlaient en riant, m’arrachaient ma peau. Le pire, c’était les enfants de diable qui m’arrachaient mon tchador en hurlant, me griffaient, suçaient, mordaient jusqu’au sang et finalement me mangeaient tout crue.

Elle lui expliquait en montrant les blessures qu’ils lui avaient causées la nuit, en disant : Tout sortait de cette boîte, en lui montrant le magnétoscope, qu’elle le jette sur le garçon qui se réveille brutalement ! Ouf !

 

 

VIOLENCE (Une Sourate du Coran)

 

Celui qui a tué un homme qui n’a commis aucune violence sur terre, ni tué, c’est comme s’il avait tué tous les hommes.

Et celui qui sauve un seul innocent, c’est comme s’il avait sauvé tous les hommes.

 

LA VIE

 

Il y a des milliers d’années, je n’étais pas né et je ne serais jamais naître.

Bien sûr, la naissance eSt dure, rude et traverse avec des cris stridents, crispations ; même la naissance à l’état unicellulaire est dure.

Tout tient à la bactérie qui donne de l’inertie au mouvement, c’est-à-dire la vie.

 

Oh mon Dieu !!

La Bactérie

 

(LA) BACTERIE

 

Si on me demande de choisir un Dieu, sans hésiter, c’est Bactérie.

C’est un être vivant qui ne meurt jamais, elle est partout. Même si nous, les hommes, pensons bêtement pouvoir les éliminer.

 

Elle a façonné notre planète qui est devenue vivable.

C’est elle qui fabrique l’or de 24 carats.

C’est elle qui aide à digérer les aliments.

C’est elle qui approvisionne la nourriture des coraux.

C’est elle qui comble la carence aux pucerons.

C’est elle qui joue le rôle clef de notre santé.

C’est elle qui se trouve à l’intérieur comme à l’extérieur de notre corps par millier.

Elle peut rester inerte pendant des milliards, milliards d’années et se réveiller ensuite.

Elle peut rester et résister à toutes les catastrophes.

Elle se troupe partout, je dis partout !!!

Dans les sédiments du sous-sol au fond de la mer salée, acide, sans oxygène, même dans les endroits Plus hostiles : dans la source brûlante volcanique, au fond de l’océan, dans les lacs salés, gelés, au fin fond du Sahara, dans les cristaux minéraux datant de millions d’années.

 

Elle sait tout faire.

Elle a colonisé l’atmosphère primitive de notre terre.

C’est elle qui fait l’électricité, la lumière et l’aimant.

Elle peut prendre de différentes formes.

Enfin, c’est elle qui façonne notre vie et notre mort.

C’est la bactérie

 

 

ZWEIG

 

C’était 1942, j’étais dans le train de Rio, pour Petrópolis où j’ai rencontré un homme de lettres avec qui j’ai sympathisé. On a parlé longtemps sur les événements malheureux qui se succédaient en Europe.

Il m’a dit : La route est longue, voulez-vous qu’on fasse une partie de jeux d’échec ?

J’ai accepté ; à force égale, on a même joué plusieurs parties ensemble.

En arrivant à Petrópolis, je l’ai vu, l’homme, soucieux, affaibli et accablé par les événements qui se passent en Europe.

Je lui propose mon aide, il m’a répondu : Cher amis, pour moi c’est trop tard, mais essayez de sauver d’autres Stéphan Zweig.

 

BRUIT « EXTERIEUR »

 

J’en suis sûre, si je faisais cette balade au même endroit, à la même heure, il y a dix ans !!! j’aurais entendu plein de chants d’oiseaux.

C’est dommage !!

On aurait dit la nature se tut !!!

 

Dommage.

 

JE VEUX ET J’EXIGE

 

Que mes enfants ne soient pas bêtes ;

Que mes enfants ne soient pas passifs ;

Que mes enfants aient l’esprit artistique ;

Que mes enfants soient courageux, constructeurs ;

Que mes enfants ne soient pas imbéciles, manipulateurs, ne demeurent pas inertes, ne soient pas ambitieux ;

Que mes enfants pensent ;

Que mes enfants laissent quelque chose d’eux ;

Que mes enfants écoutent ;

Que mes enfants soient paisibles, empathiques, enseignent ;

Que mes enfants soient intelligents, bons, indulgents, sympathiques ;

Que mes enfants soient libres, indépendants, aventureux ;

Et que mes enfants paraissent beaux ;

Et qu’ils ne souffrent pas.

 

 

LA MODE

 

- Maman, tout ce que je fais c’est moche ! dit un jour une gamine à sa mère.

- Ma fille, tu ne fais aucune attention à toi, à ta façon de marcher et t’habiller. Par exemple, l’autre jour, on était à une réunion de parents d’élèves, la direction de l’école m’avait fait cette remarque :

Madame ! Votre fille se promène presque le cul à l’air. Elle porte son jean trop bas, son pantalon descend plus en plus et on voit la moitié de ses fesses. Vous voyez la scène Madame ? Une fille à 14 ans commence à exhiber ses fesses ?

Comprends-tu ma fille, dit la mère ? Cette façon de s’habiller est indécent, laid, pas convenable.

- Maman ! Je n’arrive pas à fixer mon pantalon, il descend tout seul au fur et à mesure et je ne me suis même pas rendu compte.

- Alors ? dit la mère.

- Alors je m’en fous !!

- Tu te rends compte comme c’est laid se balader la moitié de fesses à l’air ?

- Maman ! occupes-toi tes… à toi !! pour moi ça va !

- Un jour, tu auras des problèmes ma fille ! des problèmes de tous genres surtout avec les garçons !

- Ha ha ha ! pas autant que toi maman. Et je sais qu’est-ce que je fais. Tous les garçons sont dingues de moi. Ils sont tellement cons, ils ne savent même ça vient de mon pantalon mal fermé. Maman ! je garde mon pantalon, ma ceinture molle et la moitié de mes fesse à l’air ok ? On n’en parle plus maman.

- Ma fille

- Maman, ça suffit, basta ! j’aime ça. Toutes les filles de la classe sont jalouses de moi. Elles ne savent même pas d’où vient mon succès. Peut-être je leur dirai un jour.

 

Plusieurs mois passent…

 

- Maintenant mes amies et tout le monde portent le pantalon bien serré et mal fermé. C’est à la mode ! Même les grands couturiers s’y mettent maman. C’est grâce à moi. Tu n’es pas fière de ta fille maman ?!

- Oui, ma fille, je suis fière et personne ne sait l’inventeur de cette mode. C’est ma fille inconnue ! C’est beau ça ? Hein !

- Je m’en fous, maman. Je m’en fous !!!

 

Bravo !! Elle s’en fout.

 

 

FEMME

 

Messieurs, nous sommes victimes de notre force physique.

Les femmes nous exploitent depuis plus de 40 000 ans et nous ne nous en rendons même pas compte.

Elles nous envoient pour chasser, pêcher, tuer les animaux sauvages, transporter des choses lourdes, se bagarrer, se fracturer, s’entretuer et s’humilier.

Elles sont extrêmement ouvertes entre elles et bien hermétiques avec nous.

Elles peuvent nous rayer comme une vulgaire vitre rayée par un diamant.

C’est elles qui mènent le jeu et nous manipulent.

Elles transforment leur fragilité en leur force et nous, nous en faisons à l’inverse.

Elles regardent nos yeux pour lire notre intelligence et notre faiblesse et nous regardons leurs fesses.

Elles observent notre stature, notre façon de tenir debout, marcher, manger, parler et regarder rien que pour nous jauger.

ATTENTION !!

C’est elles qui choisissent le semeur de leur progéniture.

Elles pourraient dire : C’est un salaud, je l’aime ; elles ne diront jamais : c’est un con, je l’aime.

Dans toutes les circonstances, elles s’en sortent indemnes : la violence culturelle, politico-religieuse, etc., etc.

Elles choisissent le mâle dominant de leur époque.

Si par malheur elles s’affaiblissent, nous disparaîtrons.

 

 

SEUL

 

J’aime regarder ces animaux qui sont seuls.

Quand on est seul, on est différent. Ou on meurt rapidement, ou on devient autre !! différent grand très grand.

J’admire un animal qui mange et vit seul, se débrouille seul et se meurt seul.

Le pire d’être entouré et être seul :

Et finir seul.

 

QUITTER

 

On quitte l’Afrique et on évolue, donc quitter c’est l’évolution.

On a quitté la nuit du temps pour fabriquer la vue et l’amélioration : Darwin aurait dit : Quitter, c’est l’évolution de l’être vivant.

Est-ce que quitter est inscrit dans notre gène ?!

Si on n’avait pas quitté le fond de l’océan on n’aurait pas fabriqué des yeux.

Si on n’avait pas quitté l’arbre, on n’aurait pas marché.

Si on n’avait pas quitté notre habitude alimentaire on n’aurait pas développé notre cerveau. Donc on quitte tout.

J’ai quitté mon père et je suis entré dans ma mère, j’ai quitté ma mère, je vis, et un jour je vais quitter la vie.

 

EXILE

 

Notre ancêtre exilait déjà ; il a exilé de l’Afrique vers l’Est ; enfin ce que croient les scientifiques.

 

Cette chute d’eau que vous voyez si banale, pour moi ça n’est pas une.

Il y a 35 000 ans, derrière cette chute d’eau, il y avait une grotte, exactement ma grotte à moi, ma caverne, jadis, j’avais dessiné sur son sol, ses parois, ses plafonds.

Et il y a 5 000 ans, je l’ai revue et refaites. Ça continue, j’y étais encore, j’y travaillais comme un forcené, jour et nuit, bêtement, sans rien espérer, comme la première fois ; tout cela pour rien ?! Non, je dis non.

C’est comme ça la vie : ça vient, ça part, ça revient et hop ça recommence.

Comme la chute d’eau : ça commence par une goutte et ça finit par une avalanche d’eau. C’est infini.

 

PARTIR

 

Partir c’est revenir.

repartir et créer une nostalgie,

recréer l’amour.

Donner la place à l’autre

Rebondir

Et ramener d’autre.

 

ESPACE

 

Infini, lumineux et sombre.

Grand, très grand, extrêmement grand et enfin infiniment grand.

Il est aussi compliqué que le temps.

Des fois, ils se mettent côte à côte pour tromper, nous, l’espèce intelligente.

 

Il n’existe pas comme le temps.

 

NAISSANCE

 

Ah ! Nouveauté, beauté, gaieté, fascinante et rafraichissante.

Pourtant, on ne pense jamais, jamais à la disparition.

 

LUMIERE

 

Aveuglante, transparente, invisible.

Sans lumière, toi, moi et tous les objets ne seront pas là.

La lumière définit le nombre d’existence, la couleur et la forme.

 

On voit la lumière quand il y a un objet. C’est tout.

 

 

SILENCE

 

Ah !! Silence !

Comment dire, c’est un sujet osé, dur, déroutant.

On aurait pu partir, rater le virage.

Mais non !! On réussit ?

C’est un mot abstrait, impressionnant, philosophique.

On peut écrire tant de livres sur ce thème : « Silence », même si on ne comprend rien de Silence

Au théâtre, sur scène, le silence est bien apprécié si cela est bien mené.

Le silence de certains acteurs évoque une grande élocution et déclamation.

Celui qui ne parle pas écoute et celui qui sait ne parle pas.

Heureux, heureuse, voler, planer, rêver, respirer, accueillir. Ne pas bouger et rien dire.

Voir notre planète écrouler en silence, dans le silence et tourner le dos à tous et ne pas voir la misère.

La photo choisie par ma voisine me rappelle ma sœur, ma tante, mon pays, dans le silence.

Cela me rappelle un travail sur le sol rêche, nu. Oui ! elle est nue mais elle habille les autres en silence.

Notre univers, notre monde se sont faits dans le silence, et s’explosent dans le silence.

Le silence, on voit mais on ne l’entend pas.

Ce qu’on n’entend pas fait peur. Mais la peur est silencieuse.

 

Explosion de l’univers est silencieux.

 

 

(MOUVEMENTS)

 

L’angoisse, c’est un mouvement qui me fait avancer.

Je ne connais aucun craquement psychologique grâce à ce mouvement qui s’appelle Angoisse.

Planer, aérer, voler, rêver, tous ceux-là me conviennent aussi.

Regarder, avancer, reculer, redresser pour finir s’installer.

Aspirer, aérer, façonner et pulvériser.

Dessiner, regarder, gribouiller, inspirer et parader comme un oiseau.

Ramasser, déplacer, façonner, dépoussiérer et bâtir.

Tourbillonner, éventer, traquer, tirer, piétiner tous ceux-là sont des mouvements inconvenables mais nécessaire.

Enfin pousser, monter, rouler, accélérer et s’aphoner, enfin mourir.

 

 

ART

 

Merde !! comment faire maintenant, qu’est-ce que je veux faire ? et comment écrire ?! après avoir rencontré Baudelaire, Rimbaud, Hugo ? Fumer et boire…… Hein !? Qu’est-ce que je peux faire ? Marcher sur un fil de rasoir et à moindre erreur de ma part, me faire couper en deux ?!

Au départ, c’est facile de s’aventurer dans une jungle et d’y laisser la plume ; ou penser s’en sortir indemne. Il faut s’exercer dans le domaine. Il faut une grande folie d’y songer et surtout avoir les reins solides ou s’habiller en armure impénétrable, ou quelqu’un porte garant ?! Non ! Cela ne me plaît pas.

Je dirais plutôt marcher sur le fil du rasoir. Avant tout il faut travailler, bouger, peut-être avec beaucoup de sueurs qu’on arrivera ? !

Je n’en suis même pas sûre.

Il faut avoir devant soi le temps, beaucoup de temps.

Moi !! je n’ai plus de temps, autant de temps pour exercer ?

Mais bien sûr, je les ai gaspillés.

Mes jeunes amis, je vous laisse cette tâche et je vous dis : Bonne chance !!

Sachez qu’il n’y aura pas actuellement « Acheteur d’Art ».

Dans ce cas-là, faites pour vous.

Bonne chance

 

 

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